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Le
GPS est encore méconnu du grand public, bien qu'il soit principalement
utilisé dans la navigation, notamment dans les systèmes
d'aide à la navigation routière pour automobiles, le GPS
offre un potentiel d'utilisation très large ce qui permet de
nombreuses et diverses utilisations pour le secteur professionnel
1°/ Applications
publiques
a) Dans les transports
routiers
L'utilisation
la plus courante du GPS, la plus connue du grand public, est l'aide
à la navigation sur route. De nombreux constructeurs proposent
aujourd'hui un gps intégré au véhicule. Couplé
avec un lecteur cd, le système peut utiliser de nombreuses cartes quel
que soit le lieu où il se trouve.
Ce
système permet ainsi d'afficher la position du véhicule sur une carte
routière. Il est alors possible d'indiquer une destination (adresse
complète ou nom du lieu), l'ordinateur calcule le plus court
et le plus rapide itinéraire à partir des informations stockées
sur le cd, et indique à l'utilisateur le chemin à suivre
(visuellement ou vocalement) à chaque intersection.
Un
tel système s'avère très utile lors de grands itinéraires,
ce qui explique qu'une grande partie des systèmes d'aide à
la navigation soient vendus en Amérique ou au Japon, du fait
de la grande étendue ou complexité du réseau routier.
Les GPS pour véhicule
routier sont à peine plus gros qu'un autoradio (suivant la taille de
l'écran)
Mais
cette aide à la navigation n'utilise toutefois pas que le GPS.
En effet lorsque l'utilisations se fait en milieu urbain, la réception
est dégradée par la présence de nombreux masques
tels que les immeubles, ce qui oblige l'utilisation d'un gyroscope pour
déterminer le cap du véhicule, d'un odomètre pour la distance
parcourue ainsi que d'un accéléromètre.
Le
GPS peut être dans d'autres cas couplé à la téléphonie
mobile, offrant d'autres utilisations. La téléphonie mobile
peut dans un premier lieu servir aux systèmes d'aide à
la navigation permettant d'informer en temps réel l'utilisateur
sur les conditions de trafic et de recalculer un itinéraire
plus rapide.
La
téléphonie mobile peut aussi permettre de nouveaux services
qui transmettraient les coordonnées de la voiture par téléphone.
Cette technique serait très pratique car elle permettrait de
repérer les voitures volées, accidentées, ou tout
simplement en panne. Les transporteurs de fonds pourraient transmettre
leur coordonnées immédiatement lors d'une éventuelle
attaque.
b) les loisirs
Tout
comme en voiture, le GPS peut être utilisé à pied.
En randonnée, les GPS ne permettent pas seulement d'obtenir sa
position : certains GPS "de poche" peuvent enregistrer
des cartes et permettent de guider l'utilisateur grâce à
une suite de points de repère à atteindre (appelés "way-points"). Ces petits GPS
peuvent aussi servir aux cyclistes, aux skieurs hors-piste, etc...
Le
GPS peut être aussi très utile sur les bateaux de plaisance,
les montgolfières, les ULM, ou les avions de tourisme où
la réception des satellites est la meilleure et où le GPS offre
le plus simple et le plus précis moyen de positionnement.

Un GPS maritime équipé d'un écran affichant une carte.
Le
GPS est aussi largement utilisé dans les loisirs tels que la
chasse, la pêche ou la plongée sous-marine pour localiser
précisément des zones aux caractéristiques intéressantes.
Encore
une fois lorsque le GPS est utilisé avec d'autres instruments,
les possibilités augmentent encore plus. Il peut par exemple
permettre aux pilotes d'avions privés de faire du "free
flight" (vol libre). Les avions d'un environnement proche peuvent ainsi se
communiquer leur positionnement et naviguer sans contrôle au sol.
d) Innovations
Cette technologie peut aussi
servir aux handicapés : la ville de Chambéry a par exemple développé un système pour
guider les non-voyants. Expérimenté à l'Université
de Lyon II et à Chambéry, ce système permet de
repérer une personne qui porte une balise GPS miniature et de
la guider à destination par téléphone, soit par
serveur vocal, soit grâce à un opérateur. Outre
les personnes aveugles ou très malvoyantes, cette technologie
s'adresse à tous ceux qui peuvent rencontrer des difficultés
à s'orienter dans une ville ou un site qu'ils ne connaissent
pas. Tout comme en voiture, lorsque que le nombre de satellites est nul
ou insuffisant, le GPS peut être associé à un compas
électronique et un podomètre prenant le relais dans les
bâtiments publics.

Montre GPS |
Le
GPS civil se perfectionne actuellement : il se miniaturise
de plus en plus pour se loger sur un ordinateur de poche et même
dans certaines montres.

GPS adapté sur un PDA (ordinateur de poche) |
2°/ Utilité civile professionnelle
a) Aérien
L’utilisation d’un GPS
dans un avion de ligne est encore très controversée. En effet, on reproche,
à raison, son manque d’intégrité au réseau NAVSTAR : c’est-à-dire
que le système ne peut pas signaler au pilote quand la position
indiquée est fausse et
les stations de contrôle mettent trop de temps (de l’ordre de la dizaine
de minutes) pour signaler cette défaillance. Des traités de sécurité
doivent être passés avec les Américains, afin que la détérioration programmée
du GPS ne puisse avoir lieu, avant que le système soit parfaitement
autorisé dans l’aviation civile.
On trouve néanmoins
des applications dans le domaine aérien. Ainsi, certains agriculteurs
utilisant la technique de l’épandage ( arroser les cultures d’engrais
chimiques à l’aide d’un avion) peuvent utiliser un GPS pour cerner
précisément les limites de leurs cultures.
De plus, le couplage
de deux systèmes GPS peut s’avérer très utile dans des conditions de pilotage
difficile. Ainsi, beaucoup d’aéroports civils peuvent être équipés de
station de référence : ce sont des récepteurs fixes qui, connaissant
leur position exacte, peuvent fournir une donnée corrective aux balises
mobiles se situant dans leur voisinage. Elles permettent de corriger
les erreurs venant de la détérioration du système SPS. Si l’on ajoute
l’intégration d’un GPS différentiel à bord des appareils civils, on peut
faire atterrir des avions de ligne dans des conditions de visibilité
nulle, avec une précision décimétrique (ces résultats sont homologués
par la Fédération d'Aéronautique). L’application de ce système requiert l’accord des organismes
gouvernementaux.
b) Maritime
La marine que ce soit
marchande ou pêche, n’est pas soumise à une réglementation
très pointue quand à l’utilisation du système GPS. On retrouve
cependant quelques utilisations intéressantes, analogues à celles de
l’aviation. Le couplage des stations de référence pour signaler des
ports et des DGPS sur les bateaux trouve ainsi facilement sa place dans
la sécurité maritime. De plus, l’utilisation des GPS dans la marine
marchande peut s’avérer fort utile pour la localisation des dangers,
qui peuvent être enregistrés dans la banque de donnée de la balise ou
pour le secours des naufragés qui sont équipé de GPS et qui peuvent
fournir leur localisation.
De manière plus précise, il existe des utilisations pointues ou le GPS
rend le travail nettement plus simple, surtout dans l’univers mouvant
qu’est la mer.
Le dragage, qui peut aussi être la construction de digues ou d’îlots
artificiels comme de l’entretien des chenaux et voies navigables, est
soumis au perpétuel changement de la mer (marée et courants
océaniques). Le gage de fiabilité et de rapidité qu’offre le GPS n’est
pas négligeable quand il s’agit d’agir vite et précisément sans plus
avoir à calculer sa position.
L’hydrographie requiert aussi la précision du GPS. En effet, lorsqu’il
s’agit de la mesure de l’évolution marine, à l’aide de relevés fournis
par echo-sondeurs. La mesure de la position précise de la surface est
nécessaire à l’étude des courants… La position d’un site intéressant (
épave, écueil …) pourra être enregistrée afin de la ré explorer plus
tard ou de fournir l’information à un autre organisme qui se chargera de
son étude.
La sismique marine à la recherche des ressources sous-marines et l’ingénierie
offshore utilisent essentiellement la technologie GPS pour l’exploration
des fonds et le repérage de sites potentiels de forage. Si les relevés
sont souvent d’une interprétation difficile quant aux potentiels de
chaque site, la localisation (de l’ordre de 5 mètres) des réserves permettent
l’optimisation de l’exploitation des plates-formes amovibles comme des
unités flottantes, ainsi qu’une économie grâce à la rapidité (des travaux
de l’ordre de 100 000$ par jour).
c) Terrestres
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Dans
l’utilité du positionnement terrestre, on trouve bien sûr les applications
routières mais aussi des applications minières.
L’utilisation du
GPS est rendue difficile dans les villes par l'environnement. Les buildings, notamment, font rebondir les
ondes ce qui fausse les résultats. De mauvais résultats pourraient
provoquer des accidents (quelqu’un s’appliquant trop à suivre son GPS n’aurait pas vu que la rue est en sens interdit) et mener les
secours dans une mauvais direction. Il est donc nécessaire de trouver
un système qui corrige ces données erronées, certains algorithmes
pallient aux conditions de multi trajets et de blocage des satellites
(satellite hors de vue subitement lors d’un passage sous un tunnel…). |
On
retrouve également le GPS dans la construction comme le cadastre, l’un
et l’autre étant parfois liés. Il arrive maintenant que certains agriculteurs
fassent appel à des professionnels qui mesurent leurs parcelles de
terrains, lors de problèmes de voisinage ou d’impôts. Le balisage
des constructions, surtout routières, facilite l’étude du projet et
l’étendue du chantier pour calculer, à moindre coût, le prix ( à partir
des distances, des reliefs…).
On retrouve la technologie
GPS, chose surprenante, au fond des mines. Ces systèmes sont souvent coûteux
car ils utilisent plusieurs systèmes (GPS associés à GLONASS) avec des
stations de références. Pour calculer leur position, les balises utilisent
des systèmes d’augmentation tels que le WAAS [système d’augmentation
des zones larges] et le SBAS [système d’augmentation des satellitaires]
qui démultiplient les ondes.
d) Géologie et topographie

Schéma explicatif |
La
dérive des continents, hypothèse émise par Wegener, est confirmée
et étudiée grâce aux relevés GPS. Son faible coût, sa facilité de
mise en œuvre, sa précision et sa possibilité d’utilisation sans
visibilité en font l’outil qui semble le mieux adapté à la mesure
précise des déformations et des vitesses des plaques. Le principe
est fort simple : un repère est fixé dans le sol et la mesure
par satellite de sa position au cours du temps permet de détecter
un déplacement et de connaître sa vitesse. De plus, lors de séismes,
les déplacements de surface peuvent également affecter les altitudes.
Des mesures GPS avant et après un séisme permettent de mieux comprendre
son fonctionnement. On peut citer par exemple le réseau japonais
qui fonctionne constamment avec plus de 1065 récepteurs disséminés
sur le territoire. L’utilisation du GPS leur permet de suivre les
déplacements co-sismiques en temps réel. Malgré cette forte utilisation
asiatique, ce sont les Américains qui sont à l’origine de l’application
du GPS en géophysique. En effet, le cas délicat de la Californie
poussaient le gouvernement à adopter le GPS qui permet, en plus des
analyses classiques ( mesure de déformation, profondeur de fracture,
longueur des segments actifs), de suivre l’évolution d’un point précis
lors d’un séisme et de calculer le déplacement total effectué par
celui-ci. On retrouve le GPS dans l’étude de la déformation des
volcans, on peut ainsi suivre les déformations qui accompagnent
l’éruption afin de mieux connaître ce phénomène. |
Le GPS est devenu un véritable
outil de travail pour la topographie, qu’il s'agisse de faire un relevé
cadastral, une carte… On réduit considérablement les temps de mesures
qui s’effectuent sans contraintes. Les relevés topographiques
sont essentiels dans de nombreux domaines tels que l’agriculture ou la
construction et on n’est plus, maintenant, sous la contrainte des topographes (on
remarque cependant que des personnes se spécialisent dans les relevés
cadastraux par GPS). Chaque agriculteur peut mesurer sa parcelle afin
de mieux augmenter sa productivité. De même, l’utilisation du GPS dans
le génie civil est appréciable pour la précision de construction de
routes, d’édifices.

Schéma illustrant les capacités agricoles
du GPS (Cliquez pour agrandir)
e) Gestion de groupes de véhicules
On
trouve la gestion de flottes par GPS dans des domaines divers
comme les services d’urgences, les transports urbains, transports
de fret ou de fonds. Ces systèmes, appelés AVLS, permettent au central de connaître la position de
chaque véhicule et à ceux ci de connaître celle de leurs collègues.
Les AVLS sont constitués de GPS et de radio transmetteurs sur chaque
véhicule ainsi que des récepteurs radio avec des logiciels SIG au
central. L’utilité de ce système, notamment dans les logiciels SIG,
réside dans les rapports d’interdépendances ( de co-fonctionnement)
des données. |
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Dans les transports
d’urgence, le GPS offre une garantie de rapidité et de fiabilité très
importante quand il s’agit de sauver des vies humaines. Ainsi, les véhicules
sont guidés à l’aide de cartes de navigation enregistrées dans la balise ;
le système tenant également compte des accrocs de la circulation
(bouchons, ralentissements), le conducteur ne sera pas retardé.
Certaines entreprises,
essentiellement des sociétés de taxis ou de camions, utilisent le GPS
afin d’assurer une productivité meilleure. L’application de ce système
permet de connaître, en temps réel, la position de chacun des véhicules
pour savoir lequel est plus apte à remplir une tâche. Ceci assure aussi
une sécurité, en cas de vol, et un moyen de pousser les conducteurs
à un meilleur rendement.
La gestion des flottes par GPS est aussi existante dans le milieu maritime,
pour suivre les navires et le trafic.
Encore en étude, l’idée
d’un système de gestion des trains (ARES) informerait en temps réel
les voyageurs d’un retard, s’assurerait de la correspondance des trains
avec les bus et rendrait plus prompt les interventions de maintenance.
La gestion des alarmes
représente un point intéressant, mais encore à l’état de projet. Il
s’agirait, en cas de tentative de vol, de l’envoi d’un signal avec la
position aux forces de police qui pourraient intervenir.
Dans l’avenir,
la gestion des flottes par GPS peut s’avérer indispensable si l’on installe
des réseaux routiers qui sont encore considérés comme de la science-fiction :
des voitures autoguidées.

Projet de gestion des aéroports ( se basant GPS auto-routier)
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