

A°/ Glonass-M
Glonass-M est un projet assez flou, il
représente un peu l'unique moyen de sauvetage du Glonass actuel. En effet,
d'après les documents trouvés Glonass-M serait déjà en partie en place. Ce
système consisterait à la mise en orbite de nouveaux satellites venant épauler
les satellites de Glonass. Ces nouveaux satellites apporteraient quand même leur
lot de nouveautés dont une précision accrue. Ils devraient également voir leur
durée de vie augmenter passant ainsi de 3 à 7-8 ans et être totalement
opérationnels d'ici 2004.
B°/ Glonass-K
Obtenir des informations concernant Glonass-K
même en Russe n'est pas chose aisée. Cependant, quelques sites américains
donnent de petits renseignements sur le sujet. Les satellites formant
cette nouvelle constellation auraient une durée de vie de 10 ans et
offriraient une précision encore meilleure que leurs prédécesseurs mais
aucun chiffre n'est communiqué.
Le développement réel de ce système devrait commencer en 2005.
Il semble que les Russes eux mêmes ne sachent pas exactement ce qu'ils
comptent faire et n'aient pas encore défini exactement ce que sera Glonass-K,
en tout les cas il pourrait représenter dans un futur plus ou moins
proche une très intéressante alternative au GPS s'il arrive à
se débarrasser du grand défaut de son petit frère,
c'est-à-dire une très mauvaise fiabilité.
C°/ Galileo: ou
l'alternative européenne
Galileo sera le propre système de repérage par
satellites Européen. Il permettra à n'importe quelle personne ou quelle soit sur
le globe et disposant d'un récepteur adapté de se situer très précisément. Ces
informations géographiques seront exclusivement sous contrôle civil afin
d'éviter tout problème militaire.
C'est l'alternative européenne, au même titre
que Airbus ou Ariane.
Interview de Mr Gilles Savary
(Membre du parlement européen) à ce sujet (vidéo)
Ce
système sera compatible avec les deux autres systèmes mondiaux de navigation,
GPS et GLONASS. Un utilisateur pourra se servir du même récepteur pour
déterminer sa position à partir des signaux envoyés par n'importe quelle
combinaison de satellites. Galileo offrira toutefois à tous les utilisateurs
un système bi fréquence qui permettra de déterminer sa position au mètre
près, ce qui est sans précédent pour un service librement accessible.
Sauf dans des circonstances extrêmes, il sera toujours disponible et
ses utilisateurs seront informés en quelques secondes de l'éventuelle
défaillance de l'un des satellites.
Un premier satellite expérimental sera lancé fin 2004 dans le cadre
d'un banc d'essais du système Galileo. Ce satellite permettra d'observer
les nouvelles technologies employées. De un à quatre satellites seront
ensuite lancés entre 2005 et 2006 pour valider la constellation Galileo
de base. Une fois cette "phase de validation en orbite" terminée,
on lancera les autres satellites afin d'arriver au stade entièrement
opérationnel en 2008
Une fois déployée, la constellation Galileo comprendra 30 satellites
(27 opérationnels et 3 de réserve), postés sur trois plans d’orbites
de 23 616 Km d'altitude, inclinées à 56° par rapport à l'équateur. Cela
permettra d'assurer une excellente couverture de notre planète. Grâce
au nombre important de plates formes, à l'optimisation de la constellation
et à la présence de trois satellites de réserve actifs, les utilisateurs
ne s'apercevront même pas d’une panne éventuelle sur l'un des satellites.
Deux centres de contrôle Galileo (GCC) seront installés en Europe pour
suivre le fonctionnement des satellites et gérer le système de navigation.
Les données fournies par un réseau mondial de vingt stations de détection seront
adressées aux GCC, via un réseau de télécommunications redondant.
Mais Galileo
n'est pas encore en place et la plus grande question que se pose les
pays européens et celle du coût de production d'un tel système. La mise
en place complète de Galileo devrait s'élever à 3.2 milliards d'Euros,
cette somme est certes colossale mais à remettre dans son échelle de
grandeur, en effet 3.2 milliards d'Euros représentent « seulement »
150 kilomètres d'autoroutes semi-urbaines. Alors quand on voit les kilomètres
et les kilomètres d'autoroutes qui parcourent l'Europe on en déduit
que cette somme n'est pas si élevée pour la communauté.
Galileo devrait être gratuit pour les utilisateurs de base, par contre
les applications nécessitant une haute qualité de service seront-elles
payantes.
Le développement de Galileo
doit débuter vite car les fréquences utilisables doivent être utilisées
avant une date butoir comme l'explique René Oosterlinck membre
de l'ESA (Agence Spatiale Européenne) dans l'interview visualisable
en cliquant sur le lien ci-dessous:
Interview
de Mr René Oosterlinck (ESA) à ce sujet (vidéo)
Vous l'aurez compris, le
développement de Galileo ne peut se permettre de prendre du retard.
En effet, lors de la Conférence Mondiale des Radiocommunications
(CMR) en mai 2000 à Istanbul, les états européens
ont réussi à obtenir l'ouverture de nouvelles blandes
de fréquences spécialement dédiées aux systèmes
de positionnement par satellites. Les états ont alors 5 années
pour lancer le premier satellite utilisant ces bandes de fréquences
et répondant à des normes précises telles que l'altitude,
l'inclinaison, le passage sur tous les points de la terre en un certain
temps etc etc ... Si le premier satellite n'est pas lancé d'ici
mai 2005 alors les bandes de fréquences autorisées seront
retirées aux états européens.
Galileo
n'est pas encore construit mais son développement semble sur de bonnes
voies, et donc dès 2008 il devrait représenter la meilleure alternative
au GPS. Cependant, il aura peut être du mal à s'intégrer car tous les
récepteurs vendus avant ne le géreront pas forcément. Ce qui implique
que les utilisateurs devront de nouveau acheter un récepteur capable
d'interpréter les informations de Galileo, et pourquoi pas également
Glonass et GPS. Galileo doit vraiment prendre forme car s'il n'arrive
pas à émerger, d'ici 10 à 20 ans les Etats-Unis
auront un monopole total sur l'ensemble du système de navigation
ce qui est extrêmement dangereux d'un point de vue stratégique
militaire mais aussi économique. En effet, d'après l'étude
du cabinet FDC (société française de conseil),
ce marché serait extrêmement juteux et représentera
en 2010 plus de 37 milliards d'euro répartis en deux ensembles,
23 milliards pour la vente de matériels et 14 milliards pour
la souscription de service. De ce fait il est absolument obligatoire
que l'europe s'introduise sur ce marché et ne laisse pas le champ
libre aux américains. De plus Galileo pourrait avoir un effet
bénéfique sur le chômage avec la création
selon l'ESA de plus de 140 000 emplois hautement qualifiés. D'un
point de vue militaire, il est évident que la mise en place d'une
politique de défense commune européenne ne peut se faire
sans avoir nos propres moyens d'observation, de télécommunications
et de navigation.
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